À l’heure actuelle, il est impossible de prédire si l’augmentation du salaire minimum aura un effet positif ou négatif sur l’industrie du nettoyage professionnel. Mais voici quelques mesures que les entrepreneurs peuvent prendre dès maintenant pour aider à faire face à la situation.
Les nouvelles augmentations du salaire minimum en Ontario et vous
Il ne fait aucun doute que les augmentations du salaire minimum en Ontario rendront la vie de plusieurs entrepreneurs en nettoyage un peu plus difficile. Le salaire horaire a bondi à 14,00 $ cette année et passera à 15,00 $ l’an prochain.
Selon Robert Bertuzzi, président de Reliable Maintenance, un service de nettoyage du nord-est de l’Ontario, l’un des problèmes-clés est que plusieurs entrepreneurs en nettoyage ont des ententes de plusieurs années avec leurs clients. « La plupart des contrats ont un prix fixe. Quand vous avez un prix fixe [vous] n’avez pas l’occasion de revenir en arrière… et de changer le prix. »
De plus, M. Bertuzzi note que même lorsqu’il discute de la situation du salaire minimum avec certains clients, ils l’informent rapidement qu’ils n’ont « pas de budget » pour une augmentation des frais d’entretien.
« Je ne crois pas que ce soit une bonne chose [pour l’industrie du nettoyage]. Je le vois comme une perte d’emplois pour les gens de notre industrie », et plusieurs personnes se retrouveront éventuellement sous assistance gouvernementale.
Alors que plusieurs économistes sont d’accord avec M. Bertuzzi, et s’entendent pour dire qu’un salaire minimum plus élevé pourrait avoir un impact négatif sur les entreprises, particulièrement lorsqu’ils ont une croissance aussi rapide, d’autres croient qu’avec le temps, cela aidera à améliorer l’économie canadienne.
Par exemple, David Robinson, PhD, de l’université Laurentienne, soutient qu’à terme, des salaires plus élevés apportent plus d’argent dans la communauté, renforçant l’économie régionale et nationale.
À l’heure actuelle, il est impossible de prédire si l’augmentation du salaire minimum aura un effet positif ou négatif sur l’économie canadienne, et particulièrement sur l’industrie du nettoyage professionnel. Mais ce que nous savons est qu’il existe quelques mesures que les entrepreneurs peuvent prendre pour aider à faire face à la situation dès maintenant.
Parmi celles-ci se trouvent les suivantes :
Mettre les contrats à jour. Ajoutez aux contrats de nettoyage à long terme des clauses qui vous permettent d’ajuster les prix en cas de hausse du salaire minimum
Mesurer le nettoyage. À l’aide d’outils comme le barème de temps de nettoyage 612 de l’ISSA, les entrepreneurs peuvent déterminer le temps que les travailleurs devraient prendre pour effectuer certaines tâches de nettoyage. Ensuite, voyez comment votre équipe s’y mesure. Dans certains cas, une formation supplémentaire pourrait s’avérer nécessaire pour augmenter la productivité des travailleurs.
Impliquer les travailleurs du nettoyage. Souvent, les entrepreneurs essaient de tester de nouvelles procédures de nettoyage ou de nouveaux produits pour améliorer la productivité des travailleurs, pour finalement constaterque les travailleurs résistent au changement. Expliquez aux travailleurs pourquoi les changements sont mis en œuvre, pourquoi ils sont nécessaires, et demandez-leur de partager leur opinion et de vous aider. Vous obtiendrez invariablement un résultat plus bénéfique.
Renouveler les méthodes de nettoyage. Trop d’établissements sont encore nettoyés de la même façon qu’ils l’étaient il y a 40 ans. Les entrepreneurs certifiés CIMS (Cleaning Industry Management Standard) par l’ISSA et CIMS for Green Buildings ont été formés sur les « pratiques exemplaires » conçues pour augmenter la productivité des travailleurs et nettoyer plus efficacement.
Chercher des moyens de réduire les coûts d’approvisionnement. Effectuez des audits de produits et éliminez les solutions de nettoyage qui sont moins efficaces et qui offrent un moins bon rendement. Aussi, ne sélectionnez pas de multiples solutions conçues pour la même tâche ou pour des tâches similaires. Plusieurs avantages découlent du fait d’avoir moins de solutions de nettoyage et cela permet souvent aux entrepreneurs d’acheter des produits en plus grande quantité, ce qui engendre invariablement des économies.
Installer des systèmes de dilution automatiques. Ces systèmes sont conçus pour mesurer précisément la quantité de solution de nettoyage requise pour chaque tâche, aidant à réduire le gaspillage.
Regarder l’étiquette de prix… en dernier. Lors de la sélection de l’équipement de nettoyage, plutôt que de regarder l’étiquette de prix en premier, regardez-la en dernier. Votre première mission est de voir si l’équipement peut améliorer la productivité des travailleurs, s’il peut réduire le temps de nettoyage, et quel sera vraisemblablement le retour sur l’investissement. Il arrive parfois que l’équipement plus coûteux se paie par lui-même en quelques mois seulement. Par la suite, il paie des dividendes, mois après mois.
Établir la valeur de chaque client. Évaluez chaque client selon la marge de profit qu’il génère, et non selon le montant qu’il dépense en nettoyage. La marge de profit pour certains clients qui paient beaucoup peut être si petite que ce n’est pas la peine de les conserver. S’ils ne vous permettent pas d’augmenter vos prix, pensez à les remplacer par deux ou trois clients plus petits qui offrent une marge de profit plus élevée.
Avmor est là pour aider les entrepreneurs en nettoyage à s’ajuster à ces nouvelles augmentations du salaire minimum en Ontario et partout au pays. Pour plus de renseignements, nous vous encourageons à communiquer avec nous au support@avmor.com.